
La Ville continue à soutenir le peuple palestinien, victime, à Gaza mais aussi à Jérusalem et en Cisjordanie, d’une épuration ethnique de la part de l’État d’Israël.
Le cessez-le-feu à Gaza intervenu le 19 janvier semble de l’histoire ancienne. Le déluge de bombes a repris, et les habitant·es de cette bande de terre n’ont plus accès à l’aide humanitaire, bloquée par Israël, engendrant famine et maladies. Face à ce drame, la Ville considère que la paix sera durable lorsque Israël se sera retiré du territoire palestinien. Elle soutient pour cela la revendication d’un État pour ce peuple. La Maison de la citoyenneté James-Marson arbore une banderole intitulée « La France doit reconnaître l’État palestinien ». Sur l’hôtel de ville, une nouvelle mentionne également « Gaza stop au génocide ».
Tandis que le massacre est en cours à Gaza, vol des terres, répression et bombardements se sont renforcés en Cisjordanie et à Jérusalem. La destruction du centre d’Al Bustan en novembre à Silwan à Jérusalem-Est est un exemple du nettoyage ethnique en cours. Depuis 2019, dans le cadre du projet Jer'Est, la Ville en soutient les activités en direction de la jeunesse. Au titre de Jer’Est 2, porté par le Réseau de coopération décentralisée pour la Palestine (RCDP), une délégation de jeunes Courneuvien·nes s’était rendue à Silwan en juillet 2023. En février, deux jeunes Palestiniennes étaient accueillies à leur tour à La Courneuve.
Dans la continuité de ce programme, la Ville va participer, pendant deux ans, à Jer’Est 3, dans le cadre de l’action des « jeunes ambassadeurs ». Son but : rompre l’isolement des jeunes Palestinien·nes, tout en sensibilisant la jeunesse française aux réalités de la région. Elle prévoit ainsi des formations en ligne, des rencontres entre jeunes ambassadeur·rices en France, des échanges en visioconférence, ainsi que des séjours croisés. Quinze jeunes Palestinien·nes seront accueillis en France à l’été 2026, et quinze jeunes Français·es pourraient se rendre en Palestine au début de l’année 2027, si les conditions de sécurité le permettent. La somme de 3 000 euros sera versée au RCDP au titre de 2025.
La Courneuve coopère aussi depuis 2008 avec le camp de réfugié·es palestiniens de Burj El Shemali au Liban, dans le cadre de son partenariat avec l’Association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF). Le conseil municipal avait attribué le
12 décembre une subvention de 5 000 euros à l’AJPF en soutien à la population de ce camp. La Ville propose d’y ajouter 1 000 euros.
Une délégation du camp devait se rendre en France du 15 au 19 mai, avec une rencontre prévue avec Gilles Poux. Elle a dû être annulée faute de visas. Ce n’est que partie remise.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Léa Desjours
Tous rassemblés pour un cessez-le-feu

Le jeudi 19 juin 2025 à 18h30, les habitant·es sont invités à se rassembler devant l’hôtel de ville, côté parc Jean-Moulin, afin de réclamer un cessez-le-feu total et définitif à Gaza et la reconnaissance de l’État palestinien. De petits drapeaux à accrocher aux fenêtres seront distribués aux habitant·es. Ils seront disponibles aussi dans les Maisons pour tous et à la Maison de la citoyenneté James-Marson.
Une flottille pour briser le blocus
Le Madleen, un voilier affrété par la Flottille de la Liberté pour Gaza, a été intercepté par la marine israélienne dans la nuit du dimanche 8 juin. Le navire s’approchait des côtes palestiniennes de Gaza avec l’objectif de briser le blocus maritime imposé à la bande de Gaza depuis vingt mois. L’interception du bateau a eu lieu en eaux internationales et dans les eaux sous souveraineté palestinienne, occupées illégalement par Israël.
Avant son abordage, le Madleen a subi plusieurs approches de drones et de navires militaires, et a été aspergé de peinture blanche. Ses communications ont été coupées et ses passager·ères arrêtés. Le gouvernement français n’a émis aucun soutien envers le Madleen et n’a mené aucune action pour empêcher l’intervention israélienne ou pour exiger le passage du bateau et de sa cargaison. En réaction à cette arrestation, de nombreux rassemblements de soutien à l’équipage ont eu lieu en France, notamment place de la République à Paris.