L’école primaire Rosenberg a aménagé un jardin pédagogique où les élèves s’initient à la culture des plantes.
Tous maraîcher·ères ! L’an dernier, seules les maternelles étaient concernées. Désormais, tous les élèves de l’école primaire Rosenberg peuvent plonger leurs mains dans la terre. Doté d’une superficie conséquente, ayant bénéficié d’une subvention municipale, le jardin pédagogique « vise à apprendre, pas à consommer », explique Alexandre Giraud, permaculteur et édu- cateur à l’environnement. Tous les mois, deux classes d’élémentaire et une classe de maternelle sont à pied d’œuvre avec lui deux heures durant. Ce mardi 10 juin, les élèves de la classe de CE1 A et leur maîtresse Kagny Doucouré, ainsi que quelques CM2, étaient sur place pour œuvrer dans ce magnifique potager collaboratif.
Les un·es arrosent les pousses déjà en terre tandis que les autres en plantent de nouvelles
Le jardin a été aménagé en deux parties. En bas, un espace de jachère intègre un atelier de compostage issu du tri des déchets verts (« que de la récupération ») et une « agora » où les enfants peuvent être rassemblés pour assister à des animations et un peu de théorie. Original, un keyhole garden (de l’anglais, « jardin en trou de serrure ») consiste en un petit espace de compost (la « clé ») qui diffuse son « jus » vers des végétaux plantés tout autour. Juste à côté, un « escargot aromatique » comprend toutes sortes d’espèces odoriférantes. Une baignoire à l’ancienne a aussi été récupérée, dans laquelle les insectes produisent un engrais naturel noir. Une mare a enfin été creusée avec les maternelles, permettant aux poissons de manger les moustiques.
Après cette petite visite, place à la culture en grand ! Les élèves découvrent un quadrilatère de terre meuble. Celui-ci a déjà accueilli en partie des plantations avec une première rangée de patates, une deuxième de tomates, une troisième de fleurs, une quatrième de courgettes et de la salade, etc. « Selon le principe de l’agroforesterie, on mélange tout ! » explique Alexandre Giraud. Les enfants sont alors répartis en deux groupes : les un·es arrosent les pousses déjà en terre tandis que les autres en plantent de nouvelles, ce qui implique de faire un trou, de nettoyer les racines de la plante, la loger dans le trou, mais aussi de rassembler de la terre tout autour, en plaçant des copeaux de bois ramenés de la jachère à l’aide d’une brouette. L’écologie à portée de bêche !
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Léa Desjours
